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Le 13 janvier 1898
parution dans la presse de
J’ACCUSE !
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Pour beaucoup de personnes dans le monde Emile Zola est surtout connu pour la parution d’un article cinglant, volontairement agressif, concernant l’affaire Dreyfus.
Le style profondément novateur par sa forme efficace et son fond
embrassant la défense de l’accusé
est un réquisitoire contre l’armée et l’antisémitisme.
Grâce à lui l’affaire est relancée.
Si le milieu politique se radicalise les intellectuels rejoindront son combat.
Quelques uns pensent alors que la Presse devient le 4e Pouvoir.
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« J’accuse le lieutenant-colonel….d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d’avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
J’accuse le général… de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.
J’accuse le général… d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état-major compromis.
J’accuse le général… et le général… de s’être rendus complices du même crime, l’un sans doute par passion cléricale, l’autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l’arche sainte, inattaquable.
J’accuse le général et le commandant…d’avoir fait une enquête scélérate, j’entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
J’accuse les trois experts en écritures, les sieurs… d’avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement.
J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans L’Éclair et dans l’Echo de Paris une campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute.
J’accuse enfin le premier conseil de guerre d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d’acquitter sciemment un coupable. »
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Ayant dans ma bibliothèque son oeuvre complète
lue et relue
je pense que c’est un cadeau utile
pour les jeunes générations ne connaissant généralement
que les textes adaptés au cinéma.
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Bonne fête
aux
Yvette, Hilaire
(et dérivés)
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À la Saint-Hilaire,
le jour croît d’une heure de bergère
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